MENIOUK Hersch (NR)

Hersch MENIOUK 1940 [ADLA 2101W673]

Hersch MENIOUK est réfugié à Saint-Brévin-les-Pins au moins à partir de janvier 1940 jusqu’au 19 avril 1940, date à laquelle il rejoint son domicile parisien au 4, rue de Thorigny dans le 3ème arrondissement à Paris.

Hersch MENIOUK est né en mai 1870 à Loutzk, capitale de l’oblast de Volhynie à l’Ouest de l’Ukraine [Père : Haïm MENIOUK et Mère : Zelda PREMATT] et est marié avec Nesca (ou Nechka ou Neska) ABELMAN. Marié en 1892 à Odessa, le couple a 11 enfants : Jeanne née à Odessa en 1893, Chaïm (Raymond) MENIOUK née à Odessa en 1895 (qui effectuera une demande auprès de l’Office des réfugiés russes pour justifier de sa nationalité), Charles né à Odessa en 1897, Maurice né à Odessa en 1899, Benjamin en 1901 à Odessa, Judas en 1904 à Odessa, Marcel MENIAC né le 13 août 1906 à Varsovie, Jacob MENIOCK né le 10 juillet 1908 à Saint-Denis, Samuel MENIACK né le 27 août 1910 à Saint-Denis (marié depuis le 23 octobre 1941 avec Sara MANCHEL née le 10 janvier 1901 à Żelechów, Paris 17ème), Henriette MENIOCK né le 18 octobre 1911 à Saint-Denis (décédée à 1 an), Anna MENIAC épouse MANCHEL née le 10 mars 1914 à Saint-Denis (mariée depuis le 23 octobre 1941 avec Abram MANCHEL né le 15 novembre 1921 à Żelechów, Paris 17ème). Samuel s’est marié le même jour que sa soeur Anna, Samuel se mariant avec la soeur de l’époux d’Anna et Anna avec le frère de l’épouse de Samuel.

Hersh exerce la profession de marchand ambulant en 1940 mais il a exercé différentes autres professions : journalier, cordonnier… et effectue une demande de renouvellement de carte d’identité auprès de la Mairie de Saint-Brévin-les-Pins en janvier 1940.

Hersch MENIOUK est arrêté lors d’une rafle par les services de police de la Préfecture de Police de Paris le 11 février 1943, interné au camp de Drancy [le 15 février 1943 selon le Ministère des Anciens Combattants] puis envoyé sur l’Hôpital Rotschild. Il est « réintégré » sur Drancy le 29 juillet 1943 et déporté deux jours plus tard le 31 juillet 1943 vers Auschwitz par le convoi numéro 58.

Anna MANCHEL et Marcel MENIAC s’occuperont des démarches d’obtention de statut de déporté politique dans les années 1950, l’acte de décès établi en 2009 précisant qu’il est décédé cinq jours après l’arrivée du convoi soit le 5 août 1943.

GRUNAPFEL Céline (NR)

Céline GRUNAPFEL sans date [AMSB H13]
Céline GRUNAPFEL sans date [AMSB H13]

Céline GRUNAPFEL née BLUM est réfugiée à Paris puis à Saint-Brévin au moment de l’entrée en guerre le 05 septembre 1939 [Visa des Etrangers, AMSB/H13]. Née le 18 novembre 1874 à Kirchen (Haut-Rhin), elle réside dans la commune (sans lieu) venant de Paris (18ème arrondissement) au 4, villa Armand. Mariée depuis le 08 octobre 1907 à Paris (8ème arrondissement) avec Salomon GRUNAPFEL (né le 14 janvier 1967 à Zablocie (Pologne), elle est mère de deux enfants : Amélie (prénom usuel Mily) née le 07 octobre 1912 à Dijon (Côte d’Or) et de Joseph Jacques (prénom usuel Jacques) né le 06 janvier 1917 à Paris (11ème arrondissement) qui changera de nom pour GRIMOT en 1952.

Dossier de Céline GRUNAPFEL [DAVCC 21 P 459 248]
Dossier de Céline GRUNAPFEL [DAVCC 21 P 459 248]

Elle effectue une demande de renouvellement de carte d’identité en février 1940. Elle demande à ce que sa soeur Jeannette BLUM, restée à Paris, puisse toucher l’allocation militaire qui lui est versée en tant que veuve de guerre en mai 1940.

 Carnet à souches de demande de carte d'identité de Céline GRUNAPFEL sans date [AMSB H13]
Carnet à souches de demande de carte d’identité de Céline GRUNAPFEL sans date [AMSB H13]
AMSB H13
AMSB H13

Elle rejoint Paris avant le mois de septembre/octobre 1940. Elle est arrêtée le 27 septembre 1943 à son domicile du 04 villa Armand (Paris, 18ème) par la police française (Monsieur Vachon, inspecteur à la Police Judiciaire accompagné d’un agent du Commissariat des Grandes Carrières) sur ordre des Autorités Allemandes de l’avenue Foch pour être emmenée à la Préfecture puis internée à Drancy le 28 septembre 1943 sous le numéro matricule 5616 puis déportée par le convoi numéro 60 du 07 octobre 1943.

Carnet de fouilles DRANCY de Céline GRUNAPFEL [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]

Céline GRUNAPFEL a été exterminée à Auschwitz, elle avait 68 ans.

Liste convoi 60 [CDJC, Mémorial de la Shoah, Paris]
Liste convoi 60 [CDJC, Mémorial de la Shoah, Paris]

Jacques et Mily, ses enfants, s’occuperont après-guerre des formalités administratives d’état-civil auprès du Ministère des Anciens Combattants concernant leur mère morte en déportation.

Une feuille de témoignage sera déposée par son fils sur le site de Yad Vashem.

Feuille de témoignage [Yad Vashem, en ligne]
Feuille de témoignage [Yad Vashem, en ligne]

SZEJNBERG Mojzesz [141]

Mojzesz SZEJNBERG [Kaserne Dossin, en ligne]

Mojzesz SZEJNBERG est né à Mackov le 03 juin 1908, marié avec un enfant. Il est réfugié de Belgique habitant en mai 1940 à Zelzate et arrivant sans doute à la même date à Saint-Brévin . Marié avec un enfant, il est ingénieur chimiste.

Entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940, il se fait recenser en tant que Juif à la Sous-préfecture de Saint-Nazaire ou Mairie de Saint-Brévin sous le numéro 141.

Extrait liste dactylographiée du recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]
Extrait liste dactylographiée du recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]

Les autorités préfectorales listent tous les ressortissant Autrichiens, Polonais, Allemands, Slovaques et Autrichiens. Une fiche est ainsi dressée à son nom.

Contrôle Allemands/Slovaques/Polonais/Autrichiens [ADLA 1694W25]
Contrôle Allemands/Slovaques/Polonais/Autrichiens [ADLA 1694W25]

A Saint-Brévin, la liste des Juifs présents dans la commune est dressée :

Liste des Israëlites résidant à Saint-Brévin non daté [Archives Municipales de Saint-Brevin, H13]
Liste des Israëlites résidant à Saint-Brévin non daté [Archives Municipales de Saint-Brevin, H13]

En septembre 1941, suite à l’ordonnance allemande du 13 août 1941 interdisant aux Juifs de posséder un poste de TSF, une enquête est menée par la sous-préfecture de Saint-Nazaire qui envoie un courrier à la mairie de Saint-Brévin pour savoir si le nécessaire a été fait.

Courrier du Maire de Saint-Brévin au Sous-Préfet sur la situation des postes de TSF des Juifs sur la commune au 18 septembre 1941 [Archives Municipales de Saint-Brevin, H13]
Courrier du Maire de Saint-Brévin au Sous-Préfet sur la situation des postes de TSF des Juifs sur la commune au 18 septembre 1941 [Archives Municipales de Saint-Brevin, H13]

Mojzesz SZEJNBERG a quitté la commune pour une destination inconnue (sans date) et passe la ligne de démarcation. Il est arrêté et interné au camp de Rivelsates puis transféré au camp de Drancy d’où il est déporté par le convoi numéro 33 le 16 septembre 1942 de Drancy à Auschwitz.

Police Paris Individuel Adulte AN F9/5664]
Fiche de Mojzes SZEJNBERG [Fichiers Préfecture Police Paris Individuel Adulte AN F9/5664]
Fiche d'internement du camp de Drancy [AN, F9/5732]
Fiche d’internement du camp de Drancy [AN, F9/5732]
Liste convoi 33 [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]
Liste convoi 33 [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]

Mojzesz SZEJNBERG est survivant en 1945 et rentre en Belgique où il se fait naturaliser en 1951.

Naturalisation de Mojzesz SZEJNBERG in Belgisch Staatsblad

SCHTERMANN Schoulim, Ida [122]

Schoulim SCHTERMANN est docteur en médecine. Il a passé sa thèse en France en 1923 à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Paris sur le thème : Les Dépôts mortuaires à Paris. Contribution à leur étude et à celle de la statistique de la morgue de 1915 à 1922.

Né le 24 janvier 1898 à Fălești en Moldavie tout près de la frontière roumaine [Père : SCHTERMANN Slioma et mère : Faïga], il a migré en France fin 1899 pour y effectuer ses études de médecine. Fălești comptait une importante communauté juive (51% de la population de la ville). Son père en 1918 exerce la profession de marchand d’habits et habite au 14, rue de l’Hôtel de Ville dans le 4ème arrondissement à Paris.

Schoulim se marie jeune à l’âge de 20 ans avec Ida BUTNARIN née le 09 avril 1889 à Săveni en Roumanie [Père : Ilie BUTNARIN, restaurateur à Sevin et Mère : Anne HAÏMZOU, décédée]. Alors étudiant en médecine en tant qu’externe à l’Hôtel Dieu, le mariage a lieu le 03 décembre 1918 (Paris, 4ème arrondissement) en présence de Slioma. Ida exerce alors la profession de couturière et ils habitent ensemble au moment de leur mariage au 12, rue des Ecouffés (Paris, 4ème arrondissement).

Le couple est naturalisé français par décret, article 6, paragraphe 1er de la loi du 10 août 1927, publication au JORF du 25 mars 1928 [Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6543761j/f59.item.r=schtermann%20schoulim]

Lors de sa naturalisation, il lui est reproché de ne pas s’être engagé durant le conflit de la 1ère guerre mondiale et dans son dossier de naturalisation, on découvre que c’est son père qui s’y est opposé farouchement.

Schoulim SCHTERMANN est un médecin très apprécié dans la commune de Saint-Brévin où il réside avec son épouse depuis 1925 et est engagé pendant de nombreuses années dans la vie politique locale. Il crée en 1932 une association : le Comité Républicain de Saint-Brévin et réside alors dans la villa Ker Photo, avenue de Mindin à Saint-Brévin-les-Pins en 1932.

Journal Officiel de la République Française 18 novembre 1932 [Gallica, en ligne]
Journal Officiel de la République Française 18 novembre 1932 [Gallica, en ligne]
Vague de la Côte Pornicaise et du Pays de Retz 01 juin 1935 [ADLA, presse en ligne]
L'Excelsior 20 août 1932 [Retronews, en ligne]
L’Excelsior 20 août 1932 [Retronews, en ligne]

Il se déplace à bord d’une voiture Peugeot 172 BC achetée en 1925 pour visiter les patients dont il a la charge.

11]
Registre Automobile [ADLA 1902S311]

Entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940 se déclare en tant que Juif auprès de la sous-préfecture de Saint-Nazaire sous le numéro 122.

Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]

Le maire de la commune liste par ailleurs les Juifs résidant dans sa commune.

Liste des Israëlites résidant à Saint-Brévin non daté [Archives Municipales de Saint-Brevin, H13]
Liste des Israëlites résidant à Saint-Brévin non daté [Archives Municipales de Saint-Brevin, H13]

Schoulim SCHTERMANN décède d’une crise cardiaque à Saint-Brévin le 07 février 1941 en son domicile avenue de Mindin.

 [Archives Municipales de Saint-Brevin, Etat civil]
[Archives Municipales de Saint-Brevin, Etat civil]
Tombe de Schoulim SCHTERMANN Cimetière de Saint-Brévin ©Collection particulière
Tombe de Schoulim SCHTERMANN Cimetière de Saint-Brévin ©Collection particulière

Suite à l’ordonnance allemande du 13 août 1941, les Juifs ne peuvent plus avoir en leur possession un poste de TSF. Le maire de Saint-Brévin rend compte en septembre 1941 de la situation :

Ida à priori n’a pas été déportée.

WEILL Robert, Cécile [27]

Cécile WEILL [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]
Cécile WEILL [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]

Robert Simon WEILL (prénom usuel Robert) est né à Bordeaux le 20 août 1880 [Père : Léopold WEILL, négociant et Mère : Lydie RODRIGUES]. Il épouse Cécile CERF [Père : Léopold WEILL et Mère : Henriette rachel TORRES] née le 26 septembre 1882 à Paris dans le 10ème arrondissement à Paris. Le couple a une fils : Henry-Léopold né le 11 juin 1908.

Acte de naissance et de mariage de Robert WEILL et de Cécile CERF [Archives Mairie de Paris, Mairie de Bordeaux et Archives Nationales de Belgique, en ligne AD075EC_V4E_03827_0043, 1E318]

Le mariage a lieu en Belgique, à Bruxelles le 11 mars 1907 car Cécile y réside, Robert habitant à ce moment-là à Château-Renault en Indre-et-Loire. Un enfant naîtra de cette union.

[DAVCC 21 P 691 846]
[DAVCC 21 P 691 846]

Robert WEILL qui est employé d’industrie en 1900 est ajourné pour son service militaire pour « faiblesse » puis est affecté pendant la 1ère guerre mondiale le 13 juin 1917 au 83ème Régiment d’Artillerie Lourde puis au 2ème Cuirassiers le 30 octobre 1917. Il est détaché à l’Usine SCAP à Courbevoie en 1918 puis au 23ème Régiment d’Infanterie Coloniale le 03 avril 1918. Pendant un moins, du 13 septembre au 13 octobre 1917, il est affecté aux Etablissements Citroën à Paris.

Registre Matricule de Robert WEILL [AD33, 1R1160]
Registre Matricule de Robert WEILL [AD33, 1R1160]

Nous ne connaissons pas la date d’arrivée des époux à Saint-Brévin. Ils se font recenser auprès de la sous-préfecture de Saint-Nazaire entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940 conformément à la 1ère ordonnance allemande obligeant les Juifs au recensement sous le numéro 27.

Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA, 1694W25]
Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA, 1694W25]

Les époux quittent Saint-Brévin au 18 septembre 1941 pour la région nantaise où ils résident dans une petite commune : le Loroux-Bottereau, rue des Nonnains dans le bourg. La soeur de Cécile, Madame CERF, y réside déjà au 1, rue Armand Gauthier.

En janvier 1943, la Préfecture demande aux époux WEILL de se présenter afin d’apposer le tampon « Juif » sur leurs différents titres d’alimentation. Robert WEILL enverra sa carte de tabac et ses cartes d’alimentation et textile pour lui et son épouse.

Robert est arrêté le 26 janvier 1944 au Loroux-Bottereau parce que Juif avec son épouse. Il est précisé lors de son arrestation que Robert ne porte pas l’insigne. Ils sont emmenés par camion sur Nantes le jour même puis internés à Drancy à compter du 29 janvier 1944 puis déportés par le convoi numéro 68 du 10 février 1944 de Drancy à Auschwitz. Robert avait 63 ans et son épouse 61 ans.

Henry-Léopold WEILL s’occupera après-guerre de la régularisation de l’Etat-civil de ses parents auprès du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

CARTOUX Jeanne, Paul [9]

Jeanne CARTOUX née HEILBRONNER est née le 12 juin 1891 à Paris (6ème arrondissement) [Père : HEILBRONNER Raoul antiquaire et Mère : REGENSBURGER Lina] . Elle s’est mariée le 04 avril 1929 à Genève (Suisse) avec Paul Siméon CARTOUX né le 17 février 1885 à Villes-sur-Auzon (Vaucluse). [Père : Anicet CARTOUX, employé des chemins de fer et Mère : MARCELLIN Flore].

Paul Siméon CARTOUX a été marié avec Germaine MAINZL le 11 juillet 1913. Les témoins du mariage : Roger NION, directeur du théâtre Grévin, Charles BERTRAND, publiciste, Georges LEFEVRE, publiciste et Pierre PALAU, artiste dramatique. A l’époque, Paul CARTOUX est journaliste.

Pierre PALAU

Siméon Paul effectue son service militaire et est incorporé le 06 octobre 1906 à la 20ème section de secrétaires d’Etat-Major jusqu’au 29 septembre 1908. Mobilisé pendant la 1ère guerre mondiale le 03 août 1914, il est affecté durant le temps de la guerre à la 22ème Section de Commis et Ouvriers à Paris.

Registre Matricule de Siméon Paul CARTOUX , Matricule 4015, [Archives de Paris, D4R1 1332]
Registre Matricule de Siméon Paul CARTOUX , Matricule 4015, [Archives de Paris, D4R1 1332]

Il exerce d’abord la profession de comptable puis devient Journaliste devenant co-directeur des services sportifs à L’Intransigeant et secrétaire-général de Match (l’ancêtre de Paris-Match). Il est par ailleurs romancier et auteur dramatique.

Il divorce de Germaine MAINZL le 23 février 1928 pour se remarier avec Jeanne HEILBRONNER. En octobre 1928, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur.

L’Intransigeant 24 octobre 1928

Jeanne CARTOUX se fait recenser à la sous-préfecture de Saint-Nazaire entre le 27 septembre et le 27 octobre 1940 sous le numéro 9. Elle réside alors Villa Claude Michèle à SAINT-BREVIN L’OCEAN.

Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]
Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]

Par ailleurs, pour répondre à une demande de la sous-préfecture de Saint-Nazaire, la commune de Saint-Brévin dresse la liste des israëlites résidant à Saint-Brévin.

Liste Juifs Saint-Brevin [AMSB H13]
Liste Israélites Saint-Brevin [AMSB H13]

En juillet 1941, le Directeur Général du Service du Contrôle des Administateurs Provisoires envoie un courrier au Préfet concernant la vente des éventuels immeubles de rapport mais également la vente des immeubles appartenant à des propriétaires juifs. Jeanne HEILBRONNER est amenée à vendre deux terrains à Saint-Brévin-les-Pins, acte officialié devant notaire (Charles Couëtoux du Tertre, notaire à Paimboeuf) comme le précise le courrier du SCAP : « Il est par ailleurs indispensable qu’elles offrent [les ventes] toutes garanties de légalité pour les acquéreurs aryens.« 
A noter que dans l’acte notarié, la condition suspensive est maintenue mais la clause résolutoire est supprimée :

  • la condition suspensive : le compromis de vente n’existe pas tant que la condition n’est pas remplie. L’existence même de la vente dépend d’un événement futur et incertain.
  • la condition résolutoire : le compromis de vente existe, mais, si la condition se réalise, la vente peut être résiliée.

Ce détail juridique apparemment anodin ne permet plus au vendeur de faire résilier la vente après signature du compromis.

[ADLA 1694W27]

Suite à l’ordonnance allemande du 13 août 1941 interdisant aux Juifs de posséder un poste de TSF et suite au courrier envoyé par la sous-préfecture de Saint-Nazaire le 10 septembre 1941, le maire de la commune renvoie un courrier récapitulatif de la situation à Saint-Brévin.

Paul CARTOUX a été romancier et auteur de scénarios de films pour le cinéma, auteur de pièce de théâtre….

A notre connaissance, personne de la famille n’a été déporté.

Courrier CGQJ/Préfecture de Loire-Inférieure concernant la vente des immeubles [ADLA 1694W27]