Schoulim SCHTERMANN est docteur en médecine. Il a passé sa thèse en France en 1923 à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Paris sur le thème : Les Dépôts mortuaires à Paris. Contribution à leur étude et à celle de la statistique de la morgue de 1915 à 1922.
Né le 24 janvier 1898 à Fălești en Moldavie tout près de la frontière roumaine [Père : SCHTERMANN Slioma et mère : Faïga], il a migré en France fin 1899 pour y effectuer ses études de médecine. Fălești comptait une importante communauté juive (51% de la population de la ville). Son père en 1918 exerce la profession de marchand d’habits et habite au 14, rue de l’Hôtel de Ville dans le 4ème arrondissement à Paris.
Schoulim se marie jeune à l’âge de 20 ans avec Ida BUTNARIN née le 09 avril 1889 à Săveni en Roumanie [Père : Ilie BUTNARIN, restaurateur à Sevin et Mère : Anne HAÏMZOU, décédée]. Alors étudiant en médecine en tant qu’externe à l’Hôtel Dieu, le mariage a lieu le 03 décembre 1918 (Paris, 4ème arrondissement) en présence de Slioma. Ida exerce alors la profession de couturière et ils habitent ensemble au moment de leur mariage au 12, rue des Ecouffés (Paris, 4ème arrondissement).
Le couple est naturalisé français par décret, article 6, paragraphe 1er de la loi du 10 août 1927, publication au JORF du 25 mars 1928 [Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6543761j/f59.item.r=schtermann%20schoulim]

Lors de sa naturalisation, il lui est reproché de ne pas s’être engagé durant le conflit de la 1ère guerre mondiale et dans son dossier de naturalisation, on découvre que c’est son père qui s’y est opposé farouchement.
Schoulim SCHTERMANN est un médecin très apprécié dans la commune de Saint-Brévin où il réside avec son épouse depuis 1925 et est engagé pendant de nombreuses années dans la vie politique locale. Il crée en 1932 une association : le Comité Républicain de Saint-Brévin et réside alors dans la villa Ker Photo, avenue de Mindin à Saint-Brévin-les-Pins en 1932.
![Journal Officiel de la République Française 18 novembre 1932 [Gallica, en ligne]](https://shoahpresquile.files.wordpress.com/2020/05/jorf18novembre1932.jpg?w=769)

Il se déplace à bord d’une voiture Peugeot 172 BC achetée en 1925 pour visiter les patients dont il a la charge.
Entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940 se déclare en tant que Juif auprès de la sous-préfecture de Saint-Nazaire sous le numéro 122.

Le maire de la commune liste par ailleurs les Juifs résidant dans sa commune.
![Liste des Israëlites résidant à Saint-Brévin non daté [Archives Municipales de Saint-Brevin, H13]](https://shoahpresquile.files.wordpress.com/2019/07/schtermannliste-des-israc3ablites-rc3a9sidant-c3a0-saint-brc3a9vin-non-datc3a9-archives-municipales-de-saint-brevin-h13.jpg)
Schoulim SCHTERMANN décède d’une crise cardiaque à Saint-Brévin le 07 février 1941 en son domicile avenue de Mindin.
![[Archives Municipales de Saint-Brevin, Etat civil]](https://shoahpresquile.files.wordpress.com/2019/07/schtermannactedc3a9cc3a8s.jpg)
Suite à l’ordonnance allemande du 13 août 1941, les Juifs ne peuvent plus avoir en leur possession un poste de TSF. Le maire de Saint-Brévin rend compte en septembre 1941 de la situation :


Ida à priori n’a pas été déportée.