SCHOULZ Elda (NR)

Elda SCHOULZ [ADLA 2101W720]

François ACHILLE-DELMAS transfère la moitié de ses malades de la maison de santé d’Ivry à la pension Les Charmettes avenue Flornoy à Pornichet peu après l’entrée en guerre de la France avec l’Allemagne soit le 10 septembre 1939. Parmi eux se trouve Elda SCHOULZ née MODIANO née le 23 mai 1884 à Salonique, de nationalité italienne, déjà hospitalisée depuis 12 ans dans la clinique. Elda est la fille de Vittoria (ou Victoria) MODIANO, présente également à Pornichet puis à La Baule, déportée par le convoi 8 , faisant partie des 15 femmes descendues à Drancy le 20 juillet 1942 et décédée à l’hôpital Rotschild en 1944.

Elda SCHOULZ n’est pas recensée en tant que Juif sur l’arrondissement de Saint-Nazaire comme sa mère bien qu’elle soit présente à la Pension Les Charmettes devenue clinique au moins jusqu’en janvier 1942. L’intensité des persécutions antisémites dans la logique de « purification de la race aryenne » pousse les Autorités allemandes et de facto françaises à rechercher tous les Juifs y compris les malades mentaux qu’il faut également déporter. Le maire de Pornichet renvoie ainsi un courrier au Préfet de Loire-Inférieure fin novembre 1941 répondant à sa demande de savoir si Elda SCHOULZ est de confession israélite. Son dossier d’étranger sera marqué de la lettre J (Pour Juif).

Dossier d’étranger d’Elda SCHOULZ [ADLA 2101W720]

Elda SCHOULZ n’a, à notre connaissance, pas été déportée.

SPIRO Elisabeth, [Eugène] (NR)

Elisabeth SPIRO est réfugiée à partir du 06 septembre 1939 à l’Hôtel-Pension Hermitage avenue des Evens à Pornichet arrivant de Paris au 31, rue de la Faisanderie (Paris, 16ème arrondissement) accompagnée en même temps de la famille CHAPIRO qui loge au même endroit.

Visas Arrivées/Départs Etrangers [Archives Municipales de Pornichet 2I3]
Visas Arrivées/Départs Etrangers [Archives Municipales de Pornichet 2I3]

Les parents d’Elisabeth, Samuel et Irma SAENGER sont arrivés un peu plus tôt sur la presqu’île et logent à La Baule avenue des Evens dans la villa Les Anémones.

Elisabeth dite Lily qui avait fui l’Allemagne dès 1935 avec son mari Eugen SPIRO (peintre) s’était installée dans un premier temps à Paris puis à partir de 1940 Biarritz puis Sanary-sur-Mer où ils rejoignent nombre d’intellectuels ou artistes allemands ayant fui le régime nazi.

Elisabeth née SAENGER est née à Uccle en Belgique le 01 mai 1898 et a par ailleurs une soeur Magadelene née en 1907 à Berlin. Elisabeth est pianiste de concert comme sa soeur. Irma leur mère est une violoniste virtuose qui avait baigné dans un univers musicial depuis sa plus tendre enfance.

Acte de naissance d'Elisabeth SAENGER [Archives Etat civil, Belgique, en ligne]
Acte de naissance d’Elisabeth SAENGER [Archives Etat civil, Belgique, en ligne]

Elle est mariée avec Eugène SPIRO mais il n’est pas présent en presqu’île en 1939-1940. Eugène SPIRO est né le 18 avril 1874 à Breslau (Allemagne mais actuelle Pologne : Wrocław) et est un illustre et prolifique peintre et graphiste. Formé à lécole des Beaux-Arts de Breslau puis à l’académie des Beaux-Arts de Munich, la famille voyage beaucoup dans de multiples pays d’Europe. Il réalisera entre autre les portraits d’ Elisabeth et de sa soeur. Le couple a un enfant : Peter né le 16 mai 1918 à Berlin.

source : http://daten.digitale-sammlungen.de/~db/bsb00004662/images/index.html?id=00004662&fip=217.237.113.238&no=&seite=130

Eugène SPIRO, son épouse Elisabeth ainsi que les familles SAENGER et CHAPIRO ont suivi la même filière, celle de Varian FRY à Marseille qui entre août 1940 et l’automne 1941 sauva entre 2 et 4000 Juifs des milieux artistiques ou anonymes (recherche en cours). Les éléments d’information (non consultés) se trouvent aux Archives de la Bibliothèque Nationale Allemande à Francfort dont un affidavit du 30 août 1940 émanant du Emergency Rescue Committee, New York (https://portal.dnb.de/opac.htm?method=showFullRecord&currentResultId=betRef%3D116488271%26any&currentPosition=0)

Elle quitte la France pour rejoindre le Portugal et s’embarquer à bord du SS Thome au départ de Lisbonne le 06 mai 1941 en ayant obtenu un visa via la HICEM de Marseille et qui leur aura par ailleurs réglé le voyage pour rejoindre Baltimore le 18 mai 1941.

Elisabeth SPIRO se remarie avec José CHAPIRO et décède le 23 avril 1990. Eugene SPIRO se remarie avec Lily JACOBY et décède à New-York le 26 septembre 1972. Peter SPIRO, qui deviendra ingénieur, rédigera une biographie en 2010 et en particulier sur la période allemande de l’entre-deux-guerres. il décède en Angleterre en mars 2018.

CHAPIRO Joseph, Miguel, Renate (NR)

Joseph ou José CHAPIRO et ses deux enfants Miguel et Renata-Maria (prénom usuel Renate) sont réfugiés à partir du 06 septembre 1939 à l’Hôtel-Pension Hermitage avenue des Evens à Pornichet arrivant de Paris au 8, avenue Daniel Lesueur (Paris, 7ème arrondissement).

Ils se signalent d’abord en tant qu’étrangers auprès de la mairie de Pornichet puisque tout étranger qui se déplace en France doit se signaler auprès de la mairie ou du commissariat de la commune qu’il quitte et dans laquelle il arrive.

Visas des Etrangers Arrivées/Départs [Archives Municipales de Pornichet [2I3]
Visas des Etrangers Arrivées/Départs [Archives Municipales de Pornichet [2I3]

Joseph, journaliste, écrivain, romancier, traducteur, homme de lettres comme il se définit lui-même est né à Kiev le 19 novembre 1893 d’abord marié avec Adrienne CHAPIRO née JUNGER dont il est divorcé. Miguel, l’aîné de ses enfants est né le 29 janvier 1923 à Dresde et Renate le 26 mai 1930 à Berlin.

La Staat Bibilothek de Berlin conserve une importante documentation sur Joseph CHAPIRO dont une partie de sa correspondance avec Gerhardt HAUPTMANN, auteur dramatique à cette adresse : https://digital.staatsbibliothek-berlin.de/

Joseph CHAPIRO réside successivement en Allemagne, à Berlin, puis à partir de 1933 en Espagne jusqu’au début de la guerre puis à Paris (date probable d’arrivée 1935, recherche en cours). En Espagne, en 1935, Adrienne CHAPIRO réalise l’illustration photographique d’un article consacré aux fêtes de Maïmonide dans lesquelles son mari interviendra. [Moïse MAÏMONIDE est un illustre rabbin du 12ème siècle auteur entre autre de la Mishné Torah, encyclopédie en 14 volumes abordant sous différents thèmes les manières dont les Juifs doivent observer les préceptes religieux dans la vie quotidienne].

La famille n’est pas présente au moment du recensement de septembre/octobre 1940 et les familles CHAPIRO, SPIRO et SAENGER ont suivi la même filière, celle de Varian FRY à Marseille qui entre août 1940 et l’automne 1941 sauva entre 2 et 4000 Juifs des milieux artistiques ou anonymes (recherche en cours). Les éléments d’information (non consultés) se trouvent aux Archives de la Bibliothèque Nationale Allemande à Francfort dont un affidavit du 30 août 1940 émanant du Emergency Rescue Committee, New York (https://portal.dnb.de/opac.htm?method=simpleSearch&cqlMode=true&reset=true&referrerPosition=0&referrerResultId=idn%3D118616250%26any&query=idn%3D116488271)

La famille quitte définitivement l’Europe par Lisbonne en prenant le paquebot SS THOME le 06 mai 1941 et qui arrive à Baltimore le 18 mai 1941. Ils avaient obtenu leurs visas auprès du Consulat des Etats-Unis à Lisbonne le 04 avril 1941. C’est son ex-épouse Adrienne, restée à Lisbonne, qui lui sert de référence à l’entrée aux Etats-Unis.

Présents également à Pornichet au même moment, dans le même logement à Pornichet et sur le paquebot Elisabeth SPIRO qui deviendra sa future épouse.

Joseph CHAPIRO décède à New-York en 1962. Sa fille Renate décède en 1946 ou 1948 à New-York. Miguel après des études au MIT obtient un doctorat au département d’ingénierie acoustique à Harvard.

Il est considéré comme l’un des pères fondateurs d’un domaine appelé acoustique structurale, qui traite de l’interaction des milieux fluides et des structures élastiques vibrantes. Il a ensuite cofondé Cambridge Acoustical Associates, une firme de consultants bien connue qui a effectué des travaux révolutionnaires pour l’US Navy et le programme spatial de la NASA, entre autres. Un des points forts de sa carrière a été de développer un système de surveillance du carburant pour un environnement en apesanteur sur les missiles Atlas de la NASA en 1960-61. Avec son collègue de la CAA, Klaus Kleinschmidt, Miguel a également inventé un bloc de maçonnerie insonorisant et porteur qui pourrait être produit en série et qui a été utilisé dans de nombreux sites industriels et projets de travaux publics à travers le monde. En 1972, il est co-auteur, avec David Feit, du premier manuel dans son domaine, Sound, Structure and their Interaction, qui reste en usage aujourd’hui… Il décède le 04 avril 2012 source : notice nécrologique de Miguel CHAPIRO

LICHTMACHER Gabriel, Aneta, Rosine (NR)

La famille LICHTMACHER est réfugiée à Pornichet depuis le 04 septembre 1939 à la villa Adriana et repart à Paris le 10 septembre 1939 où elle réside 2, square Blanchet dans le 12ème arrondissement.

Recensement 1936 [Archives de Paris, 2M8]
Recensement 1936 [Archives de Paris, 2M8, en ligne]

Gabriel LICHTMACHER est né le 17 août 1897 à ? (Russie) [Père : Jossel LICHTMACHER et Mère : Feiga REIZE] et est marié depuis le 02 septembre 1926 à Paris (3ème arrondissement) avec Berthe DAVID née le 10 mars 1904 à Paris (4ème arrondissement) [Père : Leib DAVID et Mère : Aneta dite Annette ROSENTHAL]. Au moment de son mariage en 1926, il exerce la profession d’imprimeur puis devient représentant de commerce dans l’imprimerie de Monsieur Marcu LUPU 117 rue de Turenne, témoin par ailleurs de son mariage. Gabriel et Berthe ont un enfant : Rosine née le 17 janvier 1934.

Ils se sont mariés religieusement le lendemain à la synagogue Nazareth dans le 3ème arrondissement à Paris.

L'Univers Israélite 03 Septembre 1926 [BNF, Gallica en ligne]
L’Univers Israélite 03 Septembre 1926 [BNF, Gallica en ligne]

Aucun membre de la famille ne sera déporté. Gabriel qui a fait une demande de naturalisation en 1947 sera naturalisé par décret publié au Journal Officiel du 02 mai 1948.

Leib et Annette DAVID, les parents de Berthe, seront déportés par le convoi numéro 48 du 13 février 1943 de Drancy à Auschwitz. Ils ont été gazés à leur arrivée à l’âge respectivement de 68 et 65 ans.

WOLINETZ Vladimir, Fanny, Paulette, Olga (NR)

Vladimir WOLINETZ [Yad Vashem, en ligne]
Vladimir WOLINETZ [Yad Vashem, en ligne]

Vladimir est réfugié à Pornichet dans la Villa Ker Jean-Lou, avenue Louise à partir du 04 septembre 1939 avec son épouse et sans doute avec ses enfants Paulette Hugette (prénom usuel Paulette) née le 03 mai 1925 à Paris (16ème arrondissement) et Olga née le 23 juillet 1926 à Paris (16ème arrondissement) en provenance du 8, avenue de Suffren à Paris (7ème arrondissement) où il y exerce la profession d’antiquaire (au n°67) depuis au moins 1936. La famille quitte Pornichet avant le recensement de septembre/octobre 1940.

Registre d'arrivée des Etrangers [AM Pornichet, I3]
Registre d’arrivée des Etrangers [AM Pornichet, I3]
Recensement 1936 Gros Caillou Avenue de Suffren (16ème) [Archives de Paris, en ligne]

Vladimir est né le 19 août 1900 à Odessa en Ukraine (Russie) et est marié avec Fanny ZEIFF née le 06 avril 1901à Voznessensk (Ukraine). Vladimir est présent au moins depuis 1925 en France avec son épouse.

Il est déporté par le convoi numéro 78 parti de Lyon le 11 août 1944 vers Auschwitz-Birkenau. Il est décédé le 18 ou 19 janvier 1945 (recherche en cours).

JORF du 11 janvier 2003
JORF du 11 janvier 2003

Sa fille Olga déposera une feuille de témoignage en mémoire de son père en 2000. Paulette et Fanny ne sont pas déportées.

Feuille de témoignage [Yad Vashem en ligne]
Feuille de témoignage [Yad Vashem en ligne]

À la Une

MATALON Corinne, André, Marcelle [NR]

Marcelle MATALON 1939 [ADLA 4M940]
Marcelle MATALON 1939 [ADLA 4M940]
Corinne MATALON [ADLA 4M940]
Corinne MATALON 1939 [ADLA 4M940]

Marcelle MATALON, son frère André (prénom Samuel) et leur mère Corinne sont réfugiés à Pornichet Villa Sainte-Thérèse, avenue Lucie depuis le 6 septembre 1939 pour Marcelle et Corinne, depuis le 21 septembre 1939 pour André. Robert QUENNESSEN et son épouse Madeleine (soeur de Marcelle et d’André) avaient loué pour les vacances en juillet 1939 la villa Saint-Thérèse avec leurs deux enfants Jean-Louis et Françoise. Robert, ingénieur civil des Mines, participait à l’époque à la construction d’abris anti-aériens et autres ouvrages. Marcelle, André et Corinne les rejoignent peu de temps après l’entrée en guerre. .

Corinne née VITERBO née le 12 septembre 1881 à Constantinople est veuve depuis le 23 septembre 1938 puisque son mari Albert né le 14 septembre 1875 à Salonique [Père : Samuel MATALON et Mère : Julie Errera] est décédé à Garches (Seine-et-Oise). La famille habite au 53 bis, rue Boulainvilliers dans le quartier de la Muette dans le 16ème arrondissement à Paris.

L'Excelsior 25 septembre 1938
L’Excelsior 25 septembre 1938

Corinne et Marcelle (née le 01 juin 1912 à Constantinople), qui effectuent un renouvellement de cartes d’identité en novembre 1939, rejoignent Paris pour trois mois en février 1940 puis rentrent sur Pornichet le 19 mai 1940 mettant quatre jours pour venir de Paris. Début août 1940, elles rejoignent définitivement leur domicile parisien, pas d’informations pour André (né le 20 janvier 1905 à Salonique). Ni Corinne, ni André, ni Marcelle n’ont été déportés. Corinne décède en 1977, André en 1981 et Marcelle en 2005.

Dossier d’étranger de Cormicse MATALON [ADLA 4M940]

Dossier d’étranger de Marcelle MATALON [ADLA 4M940]

MENDELOVICI Marcel, Anna, Jacqueline [96]

Les familles MENDELOVICI sont arrivées en 1937 sur la commune de Pornichet. Certains vont tenir un commerce « Aux Armes de Bretagne » à Pornichet et « A la Rose d’Or » à La Baule, d’autres vont continuer à exercer leurs métiers de marchands forains, soit en confection, soit en maroquinerie.

Marcel (de son vrai prénom Marcu) est le 4ème de la fratrie et est né le 05 janvier 1905 à Iassy (ou Jassy) à l’Est de la Roumanie et est arrivé en France en 1910. Il est marié avec Anna GOLDENBERG née le 04 décembre 1910 à Paris (18ème arrondissement) depuis le 09 avril 1931 (Paris, 18ème arrondissement). Marcel au moment de son mariage exerce la profession de maroquinier tandis qu’Anna exerce celui de modiste. David, le frère aîné, est le témoin du mariage. Une petite fille va naître, Jacqueline, le 11 mars 1932. A son arrivée à Pornichet, Marcel et sa famille habitent Villa Babiole, Avenue Collet puis habiteront avenue du Boisrenard Villa Bon Papa. Marcel continue à y exercer sa profession de marchand forain en maroquinerie tandis qu’Anna exerce la profession de marchande foraine en bonneterie (principalement des manteaux et articles de confection pour dames) à partir de janvier 1939.

Villa Bon Papa, avenue Boisrenard, Pornichet
Villa Bon Papa, avenue Boisrenard, Pornichet
Registre du commerce Tribunal de commerce de Saint-Nazaire [ADLA 22U153]
Registre du commerce Tribunal de commerce de Saint-Nazaire [ADLA 22U153]

Entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940, Marcel se déclare en tant que Juif auprès de la Sous-préfecture de Saint-Nazaire ou mairie de Pornichet sous le numéro 96.

Liste recensement au 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]
Liste recensement au 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]

Dans le cadre du « désenjuivement de l’économie française », les scellés sont placés sur le commerce (c’est à dire sur la pièce servant de lieu de stockage des marchandises) au 05 décembre 1940 et un administrateur provisoire est nommé en la personne de Gabriel HERVOUËT, arbitre de commerce à Saint-Nazaire.

Dossier d'aryanisation  Commissariat Général aux Question Juives [AN, AJ38/4598, dossier n°2537]
Dossier d’aryanisation Commissariat Général aux Question Juives [AN, AJ38/4598, dossier n°2537]

L’inventaire dressé fait état de 26300 francs de marchandises et le commerce est vendu au prix en moins de trois mois à Monsieur Lucien GUILLOT négociant mais de profession photographe né le 24 juillet 1879 à Choisy-le-Roi [marié à Blanche DIVER née le 24 février 1881 à Charleville] qui doivent par ailleurs attester qu’ils ne sont pas Juifs et qu’ils n’ont « aucune attache israélite ». Ils résident tous les deux à Saint-Jacques de la Lande en Ile-et-Vilaine.

Dossier d'aryanisation  Commissariat Général aux Question Juives [AN, AJ38/4598, dossier n°2537]
Dossier d’aryanisation Commissariat Général aux Question Juives [AN, AJ38/4598, dossier n°2537]
Dossier d'aryanisation  Commissariat Général aux Question Juives [AN, AJ38/4598, dossier n°2537]
Dossier d’aryanisation Commissariat Général aux Question Juives [AN, AJ38/4598, dossier n°2537]

A la demande d’Anna, et conformément au paragraphe 5 de l’ordonnance allemande du 26 avril 1941, des subsides mensuels d’absolue nécessité vont lui être versés (16000 francs).

En octobre 1941, Anna et sa fille Jacqueline vont percevoir leurs cartes d’alimentations auprès de la mairie de Pornichet et vont quitter la commune pour se cacher et se rendre en Savoie sur la commune du Sappey (Haute-Savoie) avec de nombreux autres membres de la famille. [la trajectoire complète des familles Mendelovici au Sappey]

Distribution des cartes d'alimentation [Archives Municipales de Pornichet, 4H107]
Distribution des cartes d’alimentation [Archives Municipales de Pornichet, 4H107]

Marcel a déjà quitté Pornichet depuis septembre 1941 et va passer clandestinement la ligne de démarcation avec Ejzik BENDLER d’origine polonaise (né le 24 février 1894 à Zaklików ) sur la commune de La REOLE (département de la Gironde). Ils sont assignés à résidence à Béziers. Marcel avait en effet rejoint son frère Raoul, lui même maroquinier dans cette ville. Il réussit à trouver du travail chez Robert SOUQUES, manufacture de maroquinerie qui lui fournit une attestation provisoire.

 [Archives Départementales de l'Hérault,  Fonds de la Préfecture, 83W6]
[Archives Départementales de l’Hérault, Fonds de la Préfecture, 83W6]

Il décide de rejoindre an avril/mai 1942 sa femme et sa fille au Sappey pour organiser leur fuite vers le Sud de la France. En août 1942, Anna et Jacqueline rejoignent Béziers au domicile de Rose MENDELOVICI, 2 rue Ricciotti tandis que Marcel les rejoint un peu plus tard en septembre 1942. Aucun membre de la famille ne sera ni arrêté, ni déporté.

Enregistrement des dossiers de demandes de cartes d'identité [Archives Municipales de Pornichet, 2I2]
Enregistrement des dossiers de demandes de cartes d’identité [Archives Municipales de Pornichet, 2I2]

Dossier d’étranger de Marcel MENDELOVICI [Archives Départementales de l’Hérault, Fonds de la Préfecture, 83W6]

Dossier d’étranger de Marcel MENDELOVICI [Archives Départementales de l’Hérault, Fonds de la Sous-Préfecture, 12W31]

FAINSTEIN Samuel, Anna, [Fanny, Denise], Maurice (NR)

Présent en France depuis 1906, Samuel Meyer dit Marcel FAINSTEIN est né le 05 septembre 1894 à Navahroudak [Nouvogroudok] (Biélorussie) [Père : Daniel FAINSTEIN et Mère : Basia VOLFOVITSCH]. La ville de Navahroudak est intégrée à l’empire russe à la fin du XVIIIème siècle et Samuel se retrouve donc réfugié russe lorsqu’il arrive en France. Il est détenteur d’un passeport NANSEN. Il est marié avec Anna Gabrielle [prénom usuel Anna] ZLOTOYABKA née à Paris (1er arrondissement) le 11 février 1889 [Père : Elias ZLOTOYABKA, casquettier et Mère : Fanny KANIGSBERG, fleuriste]. Ils se marient à Paris (3ème arrondissement) le 28 décembre 1911. Les parents de Samuel sont absents ainsi que la mère d’Anna, décédée au moment de leur mariage et ils résident respectivement dans le 3ème et le 12ème arrondissement mais vont s’établir dans un premier temps rue des Tournelles dans le quartier du Marais à Paris [1914] puis au 50, rue du Rendez-Vous à Paris dans le 11ème arrondissement près de la Place de la Nation [1939]. Le couple a trois enfants : Fanny née le 02 novembre 1912 [Paris, 11ème arrondissement], Denise née le 10 septembre 1914 [Paris, 3ème arrondissement] et Maurice né le 18 mai 1920 [Paris, 12ème arrondissement].

Bulletin de mariage de Marcel FAINSTEIN et Anna ZLOTOYABKA [DAVCC 21 P 448 365]
Bulletin de mariage de Marcel FAINSTEIN et Anna ZLOTOYABKA [DAVCC 21 P 448 365]

Acte de naissance de Anna ZLOTOYABKA, Denise FAINSTEIN, Fanny FAINSTEIN et Acte de mariage des époux FAINSTEIN [Archives Municipales de Paris, en ligne]

Samuel FAINSTEIN exerce la profession d’horloger et son activité réside essentiellement dans la réparation des montres et horloges et également dans la vente d’articles de fantaisie en bijouterie/horlogerie.

Dossier d'Aryanisation [Archives Nationales AJ38/4597 dossier n°2524]
Dossier d’Aryanisation [Archives Nationales AJ38/4597 dossier n°2524]

La famille arrive le 14 mai 1940 à Pornichet en provenance de Paris (50, rue du Rendez-Vous, 12ème arrondissement) et Samuel va ouvrir un atelier d’horlogerie le 27 juin 1940 au 139, avenue de Mazy dans le centre qu’il loue en meublé à Monsieur ROUX.

139, avenue de Mazy PORNICHET
139, avenue de Mazy PORNICHET

Tout étranger se déplaçant dans une commune doit signaler sa présence et faire viser sa carte d’identité. C’est ce qu’il fait en mai 1940.

Visas étrangers [Archives Municipales de Pornichet 4H45]
Visas étrangers [Archives Municipales de Pornichet 4H45]

Alors que les Juifs sont 1er et le 20 octobre 1940 suite à la 1ère ordonnance allemande, il ne le fait pas mais va déclarer son commerce le 11 novembre 1940.

Un administrateur provisoire est nommé en la personne de Gabriel HERVOUËT (28 janvier 1941), arbitre de commerce à Saint-Nazaire, les scellés sont apposés sur le magasin le 03 décembre 1940, un inventaire est dressé le 10 du même mois et une affiche « Entreprise Juive, Judische Gesellschaft » est apposée sur la devanture. Alors qu’il ne peut plus en tant que Juif être en contact avec la clientèle, il va malgré tout continuer à expédier les affaires courantes et finir les réparations engagées.

Samuel FAINSTEIN est arrêté le 21 juin 1941, incarcéré et passe en jugement devant le tribunal de guerre. Les autorités allemandes somment les autorités françaises de divulguer les noms des personnes qui peuvent témoigner devant le tribunal allemand que son commerce était encore ouvert alors qu’il aurait dû cesser toute activité, les autorités françaises s’exécutant deux jours plus tard. Samuel FAINSTEIN a été dénoncé par Mélanie TARTOUE, employée de commerce à Pornichet qui réside La Ville Heriou et par Narcisse NIVELEAU, commerçant, avenue de Mazy, la même rue où est établit le commerce de Samuel et qui tient le Bazar de l’Océan.

[La famille ignore après-guerre que Samuel FAINSTEIN a été arrêté sur dénonciation pensant que celui-ci l’a été suite à la déclaration de guerre entre la Russie et l’Allemagne. En effet les ressortissants russes (juifs ou non) sont effectivement arrêtés mais à compter du 30 juin 1941].

Courrier du Préfet de Loire-Inférieure au Conseiller Supérieur d’Administration Militaire (Docteur Schuster, Nantes) du 30 juillet 1941 [ADLA 1694W26]

Les marchandises du magasin sont vendues à Monsieur THUREAU en juin 1941, son voisin d’en face, commerçant au 136, avenue de Mazy au prix de 300 francs alors que le stock était évalué à plus de 1800 francs. Le commerce sera par la suite loué directement auprès du propriétaire  par Monsieur BREDELOUX, artisan-horloger qui habite « Châlet la Colline », avenue Thiriat à la Baule.

Cette dénonciation va avoir des conséquences catastrophiques puisque Samuel FAINSTEIN, arrêté le 21 juin 1941 est transféré au camp de Compiègne. Il est le premier à être arrêté sur l’arrondissement de Saint-Nazaire.

Au mois de juillet 1941, son père ayant été arrêté, Maurice FAINSTEIN, son fils, qui exerce également la profession d’horloger, est sommé d’arrêter toute activité et sollicite auprès de la préfecture l’autorisation de terminer les travaux d’horlogerie en cours ce qui lui est accordé.

Il  se rend à Arcachon vers le début du mois de juillet 1941 avec sa mère et sa soeur Denise, Villa « Jean-Marie » avenue des Abatilles (Basses-Pyrénées) [Archives Nationales, dossier aryanisation du commerce, lettre du commissaire spécial de Saint-Nazaire du 20 août 1941].

Son nom est inscrit sur le registre des cartes de ravitaillement de la mairie de Pornichet mais il  ne vient pas la récupérer.

Maurice FAINSTEIN rejoint Paris au 8, rue Fernand Foureau dans le 12ème arrondissement puis passe la ligne de démarcation et se rend dans le sud de la France à Nice et habite au 9, rue Rouget de l’Isle. Il intégre de le mouvement de Résistance « Libération à compter de novembre 1942. Il participe à l’attentat contre un garage occupé par les troupes italiennes, à un attentat contre le siège du journal du PPF de Jacques DORIOT, ‘lEmancipation Nationale » à Nice et à un attentat contre le mess des officiers italiens. Il est arrêté le 22 mai 1943 par l’OVRA (Organizzazione par la Vigilanza e la Repressione dell’Antifascismo) sous le faux-nom de Michel LEMERCIER, incarcéré à la prison de Nice puis envoyé en Italie.

[DAVCC 21 P 448 364]
[DAVCC 21 P 448 364]
[DAVCC 21 P 448 364]
[DAVCC 21 P 448 364]

Fiche de Samuel FAINSTEIN [Fichiers Préfecture Police Paris Individuel Adulte F9/5640]

Fiche de Samuel FAINSTEIN [Fichiers Préfecture Police Paris Individuel Adulte F9/5640]

Il est interné à Drancy le 01 décembre 1943 sous le matricule 9652 .

Fiches d’internement du camp de Drancy [Archives Nationales, F9/5690]

Il y rencontre Serge SMULEVIC qui devient son ami qui raconte les circonstances du départ du convoi :

« 

LE PETIT COUTEAU

17 décembre 1943,  vers midi.

Nous venons de quitter Drancy et nous sommes alignés sur le quai de la gare de Bobigny. Je suis au premier rang, entre mes deux meilleurs amis. A ma gauche, Maurice Fainstein, dit Momo, de Montreuil-sous-Bois, et à ma droite François Sandler de Lyon. Devant nous, un train de marchandises, et tout le long des soldats S.S. armés de mitraillettes. Puis, nous voyons arriver, marchant lentement, Aloïs Brunner, suivi de deux officiers S.S.
Je l’avais déjà vu à Drancy où j’ai passé environ quinze jours. La nuit précédente, dans l’immense salle dans laquelle nous dormions pour la dernière fois à Drancy, pêle-mêle hommes, femmes et enfants, une jolie
jeune femme blonde, vêtue d’un manteau de fourrure qui était installée à proximité de notre groupe, se leva vers minuit. Elle nous dit que Brunner l’attendait dans son bureau, et lui avait promis de ne  pas faire partie de ce convoi, elle et sa mère. Elle est revenue, deux heures plus tard, en sanglotant. Le lendemain, elle était sur le quai avec sa mère.
Donc, Brunner nous tient un discours, traduit instantanément par un civil, pour nous avertir que si quelqu’un tentait de s’évader, tous les autres occupants du wagon seraient exécutés. De même il nous avertissait qu’il était interdit d’emporter dans ses bagages tout couteau ou autre objet pointu en métal, permettant éventuellement d’attaquer le plancher du wagon, et qu’il était encore temps de les remettre spontanément. Et il se mit à ouvrir au hasard, des bagages et sacs à provisions. Il s’arrêta devant mon ami Français Sandler, se pencha et ouvrit son sac et se mit à le fouiller. En. sortit un petit couteau à éplucher des pommes de terre. Se releva, un sourire sarcastique aux lèvres et approcha le petit couteau des yeux de mon ami François, allant à toute vitesse d’un oeil à l’autre, comme s’il allait les lui crever. Et tout à coup, d’un geste précis et rapide lui trancha plus de la moitié de l’oreille gauche, et remit le couteau à l’un des deux sbires qui l’accompagnait. Le sang dégoulinait abondamment sur le côté gauche de François, mais personne n’osait bouger, et quelques instants plus tard nous sommes montés dans le wagon. Bien sûr dès que le train partit, on enmaillotta l’oreille de François dans un morceau de chemise. L’image de cette oreille qui pendait, je n’ai jamais réussi à l’oublier.

François n’a pas tenu très longtemps à Monovitz, où il est mort après son admission au KB. Mon ami Maurice Fainstein, qui avait fait sauter le local de Jacques Doriot à Nice, et avait pratiquement été arrêté par la foule, avait été emprisonné avec moi à la prison de Nice, où nous avons passé trois mois ensemble. Il est mort de faiblesse, dans mes bras, totalement épuisé, au courant du mois de mai 1944. Sa soeur m’a écrit plusieurs fois, après mon retour à Thionville, ainsi que la femme de François. Je possède toutes leurs lettres, mais rien n’était aussi pénible que d’annoncer à quelqu’un la mort d’un proche dans un camp. D’autant plus pénible que ces personnes voulaient des détails sur cette mort, espérant toujours que je pouvais peut-être me tromper, et cet espoir qui ne les quittait pas, me mettait dans un état lamentable.
Déjà le leur dire était difficile, mais presque exiger de moi des détails était au-dessus de mes forces, car les images que j’ai conservées des derniers moments de Momo étaient douloureuses. Il avait tellement maigri, et ses yeux, à travers ses lunettes rafistolées avec du fil de fer, étaient si remplis de tristesse que c’était difficilement supportable.

Voilà comment sont partis, pour ne plus revenir, par le convoi n° 63, mes deux derniers amis, venus avec moi sur ce quai de la gare de Bobigny, pour assister à cet acte de sauvagerie barbare d’Alois Brunner.
Ils sont toujours présents dans ma mémoire.
« 
Serge SMULEVIC

source : http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/serge_petit_couteau.htm

Il sera déporté par le convoi numéro 63 au départ de Drancy le 17 décembre 1943 à destination d’Auschwitz.

Liste convoi n°63 [CDJC, Mémorial de la Shoah, Paris]
Liste convoi n°63 [CDJC, Mémorial de la Shoah, Paris]

Il est enregistré dans la partie concentrationnaire du camp sous le matricule 169786 et est affecté au camp de Monowitz (Buna) le 01 février 1944. Il fait des séjours à l’infirmerie de Monowitz du 1er février au 1er avril 1944, du 03 avril 1944 au 08 avril 1944 et du 14 avril au 30 avril 1944. A cette date, il est renvoyé sur Birkenau. Maurice FAINSTEIN est décédé en mai 1944, à 24 ans,  mort d’épuisement dans les bras de son ami Serge SMULEVIC (parution Journal Officiel de la République Française n°242 du 17/10/1989 page 12972).

Le père de Maurice, Samuel, arrêté le 21 juin 1941 est interné dans une prison à Nantes puis transféré et interné au camp de Compiègne en juillet 1941 sous le matricule 1243. Il est transféré sur Drancy puis déporté par le convoi numéro 32 du 14 septembre 1942. Il a été exterminé à Auschwitz-Birkenau, il avait 50 ans.

Fiches d’internement du camp de Drancy [Archives Nationales, F9/5690]
Liste convoi n°32
 [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]
Liste convoi n°32
[CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]

Anna et vraisemblablement les enfants rejoignent le département de la Gironde à une date inconnue et logent Villa Jean-Marie, Allée du Parc à Arcachon.

Fiches Etrangers Archives Départementales Gironde [44W64]
Fiches Etrangers Archives Départementales Gironde [44W64]

Anna, Fanny et Denise FAINSTEIN ne seront pas déportées. Anna récupère à Paris un certificat d’internement et de déportation, Fanny est mariée avec Monsieur Jean Roger BUSSAT depuis le 29 octobre 1938 (Paris, 12ème arrondissement) résidant à Montrouge 3, rue Arthur Auger et décède à Gardanne (Bouches-du-Rhone) en 1996 et Denise se marie juste après-guerre avec Harry A. WASSERMAN le 06 octobre 1945 à la mairie du 16ème arrondissement à Paris et migre aux Etats-Unis.

Anna effectue les démarches après-guerre auprès du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre afin de régulariser les situations administratives de son mari et de son fils.

Denise WASSERMAN déposera en 1974 une feuille de témoignage sur le site du Yad Vashem en mémoire de son père et de son frère.

Correspondance avec la Kommandantur de Nantes [ADLA 1694W26]

ROSENTHAL Jean-Claude [147]

Jean-Claude ROSENTHAL est né le 02 août 1923 à Paris (10ème arrondissement). [Père : Marcel ROSENTHAL, négociant en fer tolés et Mère : Yvonne La TOUCHE]. Il est célibataire et la famille réside en 1923 au 66, rue d’Hauteville dans le 10ème arrondissement.

Acte de naissance de Jean-Claude ROSENTHAL [Archives Municipales Paris]
Acte de naissance de Jean-Claude ROSENTHAL [Archives Municipales Paris]

Le père de Jean-Claude, Marcel, a été incorporé le 10 octobre 1912 et va faire la guerre de 1914-1918 en qualité de soldat de 1ère. Il sera cité à l’ordre du régiment et obtiendra la Croix de Guerre. Il décède le 19 avril 1937 à Neuilly-sur-Seine.

Registre Matricule de Marcel ROSENTHAL [Archives Municipales Ville de Paris,  D4R1]
Registre Matricule de Marcel ROSENTHAL [Archives Municipales Ville de Paris, D4R1]

Nous ignorons la date date d’arrivée de Jean-Claude dans la presqu’île. Néanmoins, sa mère est originaire de Saint-Nazaire. Entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940, il se fait recenser auprès de la sous-préfecture de Saint-Nazaire sous le numéro 147. Il réside alors avenue Jeanne d’Arc à Pornichet.

Extrait liste dactylographiée du recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]
Extrait liste dactylographiée du recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]

Il quitte l’arrondissement de Saint-Nazaire entre le 16 juin et le 26 juillet 1942 pour Paris.

Contrôle de déplacement des Israélites 26 juin 1942/26 juillet 1942 [ADLA 1694W25]
Contrôle de déplacement des Israélites 26 juin 1942/26 juillet 1942 [ADLA 1694W25]

Jean-Claude ROSENTHAL n’a pas été déporté. Il se marie une première fois avec Cécile SALANSKY en 1949 puis une seconde fois avec Françoise MOREAU en 1975.

WEIL Mathilde [145]

Mathilde WEIL est née en 1871 (sans précision de date). La maison mentale d’Evry dans laquelle elle est internée est repliée sur Pornichet. Elle se déplace dans la commune avec Florence GETTING également internée.

Entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940, elle est recensée sur l’arrondissement de Saint-Nazaire sous le numéro 145.

Extrait liste dactylographiée du recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]
Extrait liste dactylographiée du recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]

En novembre 1941, M Saint-Yves vient récupérer sa carte d’alimentation auprès de la mairie de Pornichet. Elle loge alors Pension « Les Charmettes » Avenue Flornoy à Pornichet.

Registre de distribution des cartes d'alimentation [Archives Municipales de Pornichet]
Registre de distribution des cartes d’alimentation [Archives Municipales de Pornichet]

Mathilde WEIL décède à Pornichet le 28 janvier 1942.