Robert HARTMANN est né le 09 septembre 1897 à Paris (8ème arrondissement) [Père : HARTMANN Charles, tapissier-décorateur et Mère : LEVY Louise] et est marié avec Simone Caroline DREYFUS (prénom usuel Simone) née le 25 septembre 1904 à Paris (10ème arrondissement) [Père : DREYFUS Georges, représentant de commerce et Mère : Andrée Blanche STERN]. Ils se sont mariés le 05 novembre 1921 à Paris (16ème arrondissement). Ils ont deux enfants : Colette Micheline née le 28 juillet 1923 à Paris (16ème arrondissement) et Jacqueline Françoise (prénom usuel Jacqueline) née le 24 novembre 1930 à Paris (16ème arrondissement).
Actes d’état civil [Mairie de Paris, en ligne]



Robert HARTMANN est incorporé dans l’armée française le 03 septembre 1917 comme canonnier dans le 3ème Régiment d’Artillerie Coloniale puis est classé dans les Services Auxiliaires pour albuminérie, asthénie cardiaque, tachycardie et est affecté le 15 mai 1918 dans la 20ème section de secrétaires d’Etat-Major puis au 19ème Escadron du Train le 05 juin 1918. La commission de réforme de Saint-Nazaire le 19 août 1918 le déclare inapte provisoirement à faire campagne.
![Registre Matricule recrutement Seine de Robert HARTMANN Matricule 2679 [Archives de Paris, D4R1 1974]](https://shoahpresquile.com/wp-content/uploads/2020/05/hartmann-robert-matricule-2679-d4r1-1974-.jpg?w=707)
La famille arrive dans un premier temps à Saint-Brévin l’Océan dans la Villa Le Jade le 11 octobre 1939 puis se dirige sur La Baule (date d’arrivée inconnue). Robert exerce la même profession que son père Charles, à savoir tapissier-décorateur mais en mai 1940 il s’inscrit au registre du commerce de Saint-Nazaire et ouvre un café-dancing, le Romance, au 17, avenue Georges Clémenceau à La Baule avec Jacques MANCINI, lui-même propriétaire d’un hôtel à Saint-Nazaire, l’Hôtel de Bretagne, rue Villès-Martin. Le café ferme fin juillet 1940 et Robert HARTMANN prend la direction du café La Frégate dépendant de l’Hôtel de Bretagne qu’il quittera peu de temps après suite à un désaccord avec la gérante de l’hôtel.

![Registre du commerce Tribunal de Saint-Nazaire [ADLA 22U153]](https://shoahpresquile.com/wp-content/uploads/2019/04/01hartmannadla22u153.jpg)
Entre le 27 septembre et le 20 octobre, Robert HARTMANN se déclare en tant que Juif auprès de la sous-préfecture de Saint-Nazaire conformément à l’ordonnance allemande du 27 septembre de la même année sous le numéro 67.
![Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]](https://shoahpresquile.com/wp-content/uploads/2019/04/hartmannrecensement.jpg)
Simone et Colette HARTMANN quittent la Baule pour Paris en février 1941 au 57, rue de Flandres dans le 19ème arrondissement.
![Contrôle déplacement israélites [ADLA 1694W25]](https://shoahpresquile.com/wp-content/uploads/2019/04/05deplacementjuifsfc3a9vrier1941adla1694w25-1.jpg)
La famille (sans Jacqueline) est arrêtée le 20 juillet 1942 à la gare d’Austerlitz, alors que, munie de faux-papiers, elle est contrôlée dans le train et cherchait à gagner la zone libre. La famille est condamnée le 07 octobre 1942 par la 17ème Chambre Correctionnelle à 6 mois de prison pour usage de faux en matière de carte d’identité française. Après avoir purgé leurs peines, ils sont appréhendés par des inspecteurs de la 5ème section des Renseignements Généraux le 02 mars 1943 et internés successivement au Camp des Tourelles pour les femmes et à Fresnes pour Robert puis internés à Drancy à compter du 09 novembre 1943. Robert, sans doute malade, sera évacué sur l’hôpital Rotschild un temps avant son incarcération à Drancy.
Fiches d’internement Camp de Drancy Robert HARTMANN [Archives Nationales F9/5699/154229-154234]







Fiches d’internement Camp de Drancy Simone HARTMANN [Archives Nationales F9/5699/154240-154241]


Fiche d’internement Camp de Drancy Colette HARTMANN [Archives Nationales F9/5699/154214]

Robert, Simone et Colette HARTMANN sont déportés par le convoi numéro 62 du 20 novembre 1943 de Drancy à Auschwitz. Robert avait 46 ans, Simone 39 ans et Colette 20 ans et ils ont été exterminés à Auschwitz.
A l’arrivée du convoi le 23 novembre 1943, David GUERCHENSON témoigne du sort réservé à la famille : montée dans un camion, ils ont été dirigés vers les chambres à gaz d’Auschwitz.
Jacqueline a été hébergée chez les parents de Denise RIGOLLET (Henri et Mélanie) à Chelles (Seine-et-Marne) qui lui avait fabriquée de faux papiers sous le nom de Paulette COMPTE. Elle a été prise en charge après la guerre par le frère de Robert, Paul HARTMANN Architecte 22, rue Paul Valéry Paris (16ème arrondissement).

[Collection particulière famille RIGOLLET]
Louise HARTMANN, la mère de Robert obtiendra, le 17 novembre 1944, un certificat attestant de la détention et de la déportation de la famille et le frère de Robert, Paul HARTMANN, architecte, 22 rue Paul Valéry, Paris (16ème arrondissement) s’occupera des démarches administratives auprès du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Jacqueline APFEL (qui s’est mariée) et réside au 7, rue Gustave Flaubert à Paris dans le 17ème arrondissement (en 2000) s’occupera également des certificats et attestations.

![Liste convoi 62 [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]](https://shoahpresquile.com/wp-content/uploads/2019/04/listeconvoi62-20111943.jpg)

Très interessé par cette page.
Jean-François Hartmann, petit neveu de Robert.
S’agit il de Melle Jacqueline Hartmann, qui avait depuis épousé M. Claude Apfel dont elle aura eu 2 fils, et que ma Tante Mad Denise Rigollet commerçante (Paris X) et ses Parents Mad et M. Henri Rigollet demeurant à Chelles ont recueillie, suite à un mot laissé à leur intention par Mad et M Hartmann, « raflés » au moment de leur déportation d’où, hélas, ils ne devaient jamais revenir.
Suzanne Corbeau née Rigollet, notre Mére, décédée en 2003, François-Xavier mon Frére et moi même, avons connu Jacqueline lorsqu’elle vint vivre à Chelles (77)recueillie par nos Grands Parents et ma Tante, amie de Paris de la famille Hartmann.
Nous ne savons même pas, mon frére et moi même, si les fils de Jacqueline et Claude sont en France ou aux Etats Unis ?
Je ne vois pas mention de cette période chelloise de la vie de Jacqueline, et ne lis rien concernant le rôle de Denise Rigollet et de ses parents, nos grands parents qui ont agi en « Justes », je m’en étonne, et aimerais en savoir plus, comprenez moi, moi qui ai connu Jacqueline, alors que j’étais une tte petite fille de l’aprés Guerre, mon Frére, né en 1939, l’avais connu bien sûr pendant la Guerre, petit garçon… ?
Emmanuelle CORBEAU
François-Xavier CORBEAU
(niéce et petite fille
et
neveu et petit fils) de Denise Rigollet notre Tante maternelle et de Henri et Emilie Rigollet, nos grands parents maternels qui demeuraient 11 av. Bordereau à Chelles 77) ds ces années de 2ême Guerre.
Ds l’espoir d’avoir une réponse
Cordialement
mon email :
emmadan @orange.fr
tél : 06 80 42 20 38
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