Jules WEISBACH est né le 15 mai 1883 à Verdun (Meuse) [Père : Sigismond WEISBACH, négociant et mère : Jeannette LOEW] et est marié avec Germaine FRANCK née le 25 novembre 1891 à Paris (16ème arrondissement) [Père : Ernest FRANCK, quincailler et Mère : Berthe MOYS]
Actes d’état civil [Archives Départementales de la Meuse 2E558 et Archives de Paris 16V4E 7278]


Ils se sont mariés à Paris (16ème arrondissement) le 26 août 1910 et de cette union va naître un enfant, Jean-Claude né à Lille le 09 avril 1922.
Acte de mariage [Archives de Paris 16M215]


Jules WEISBACH effectue son service militaire du 16 novembre 1904 au 13 juillet 1907 au 94ème régiment d’Infanterie comme soldat de 2ème classe. Il est rappelé le 1er août 1914 au moment de la déclaration de guerre (1914-1918) et est réformé en octobre 1914 pour pieds plats et rhumatismes confirmé en 1917 pour cardiopathie. Il sera affecté à la 22ème section de secrétaires d’Etat-Major puis démobilisé en 1919.


Jules WEISBACH exerce la profession de négociant en houblon ce qui explique ses nombreux changements de résidence : de 1907 à 1920, il habite à Bruxelles au 2 rue des Teinturiers (résidence) puis est présent en 1915 à Paris (domicile) puis à Lille en 1920 au 124, rue de Tournai puis en 1927 au 26 boulevard de la République et 12 quai de la Madeleine toujours à Lille.
Jean-Claude est inscrit à l’Université de Nantes en 1939-1940 pour être aspirant au Certificat d’Etudes Physiques, Chimiques et Biologiques, année de préparation pour tenter le concours d’entrée en Médecine.




Il réussit son concours d’entrée en Médecine en Juin 1940 et s’inscrit en 1ère (1040-1941) puis deuxième année (1941-1942) à l’Université de Nantes. Jean-Claude réside en 1ère année chez Mademoiselle MAAS, place du Cirque puis en 2ème année 3, rue Belle Image à Nantes.


La famille arrive au pire au 23 octobre 1939 à La Baule provenant du Nord de la France, Lille et vont dans un premier temps loger Villa Ker Magdeleine, avenue des Erables puis ils résident à La Baule, Villa La Fanchette, avenue de la Voie Lactée.
Entre le 27 septembre et le 20 octobre, Jules WEISBACH se fait recenser auprès de la sous-préfecture de Saint-Nazaire (ou commissariat de la Baule) conformément à la 1ère ordonnance allemande sous le numéro 65.
![Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]](https://shoahpresquile.files.wordpress.com/2019/04/weisbachjulesrecensement.jpg)
La famille est arrêtée le 15 juillet 1942, dirigée sur Saint-Nazaire puis Nantes et enfin Angers au Grand Séminaire.
![Liste récapitulative des arrestations 1944 [ADLA 1694W25]](https://shoahpresquile.files.wordpress.com/2019/04/06listegc3a9nc3a9rale1944arrestationsadla1694w25.jpg)
Apprenant l’arrestation, Maurice FRANCK, le frère de Germaine, écrit un premier courrier au Préfet de Loire-Inférieure pour faire libérer la famille en insistant sur le fait que toute la famille est française, que Jules WEISBACH est ancien combattant (de la guerre de 1914-1918) et qu’il est lui-même « ancien membre militant du PPF ».
Lettre manuscrite de Maurice FRANCK au Préfet de Loire-Inférieure septembre 1942 [ADLA 1694W25]


Puis un deuxième courrier le 13 octobre 1942 qui lui, reçoit une réponse de la sous-préfecture de Saint-Nazaire.
Lettre manuscrite de Maurice FRANCK au Préfet de Loire-Inférieure 13 octobre 1942 et réponse de la sous-préfecture [ADLA 1694W25]



Germaine et Jean-Claude sont déportés par le convoi numéro 8 d’Angers vers Auschwitz le 20 juillet 1942 tandis que Jules est rayé de la liste du convoi et fait partie des 14 hommes descendus à Drancy.
Listes convoi numéro 8 [CDJC, Mémorial de la Shoah, en ligne]


Germaine WEISBACH avait 50 ans lors de son décès à Auschwitz. Jean-Claude a été enregistré dans le camp et est décédé à l’âge de 20 ans le 11 octobre 1942, soit trois mois après son arrivée dans le camp.
Jules WEISBACH quitte le camp de Drancy le 04 septembre 1942 pour le camp de Pithiviers pour être déporté à Auschwitz le 21 septembre 1942 par le convoi numéro 35. Il est décédé à l’âge de 59 ans. C’est Maurice FRANCK son beau-frère qui recherchant la famille à la fin de la guerre obtiendra un certificat attestant de la déportation de celle-ci.
Fiches d’internement camp de Pithiviers [AN, F9/5737]




Des feuilles de témoignage seront déposées en mémoire de la famille sur le site de Yad Vashem.



Maurice FRANCK s’occupera des formalités administratives de rectification des actes d’état civil concernant la famille.