BEILIN-LEWKOW David, Berthe, Lydia, Eugénie (NR)

Lydia BEILIN-LEWKOW 1929 [ADLA 4M 637]
Lydia BEILIN-LEWKOW 1935 [ADLA 2101W575]
Lydia BEILIN-LEWKOW 1938 [ADLA 2101W575]
Lydia BEILIN-LEWKOW (sans date, après 1938) [ADLA 2101W575]

La famille BEILIN-LEWKOW a un lien de parenté avec la famille de Nathan BEILIN du Pouliguen mais nous ignorons lequel. Lydia BEILIN-LEWKOW et sa soeur Eugénie rendent visite à Nathan BEILIN dans sa villa (la villa La Clarté sur la Grande Côte) en 1929 et est réfugiée par ailleurs au Pouliguen en septembre 1939.

Lydia BEILIN-LEWKOW est née le 10 décembre 1906 à Saint-Pétersbourg (Russie) [Père : David BEILIN-LEWKOW né le 6 février 1879 à Balta (Russie) [Père : Abraham et Mère : Sarah LIBERMAN] et Mère : Berthe HALPERINE née le 20 novembre 1887 à Balta (Russie) [Père : Cholom HALPERINE et Mère : Ethel MARGULES]. Lydia a une soeur, Eugénie, née le 1er août 1910 à Saint-Pétersbourg (Russie). La famille a pour nationalité réfugiée d’origine russe.

Eugénie BEILIN-LEWKOW 1929 [ADLA 4M637]

La famille réside au moins depuis 1929 toujours à la même adresse au 49, rue Chardon-Lagache dans le 16ème arrondissement à Paris, quartier d’Auteuil.

Recensement 1936 [Archives Municipales de Paris D2M8642]

En 1935, Eugénie n’habite plus avec ses parents mais réside dans le 16ème arrondissement à Paris, 25, rue de Rémusat.

En 1936, David exerce la profession de négociant.

Lydia et sa mère Ida Sont réfugiées à compter du 7 septembre 1939 au moins jusqu’au 8 juillet 1940 au Pouliguen, rue de la Gare, Villa Les Iris. Elle y font une demande de renouvellement de carte d’identité pour étranger.

Dossier d’étranger de Lydia BEILIN-LEWKOW [ADLA 2101W575]
Villa Les Iris, rue de la Gare, Le Pouliguen

Suite aux persécutions à partir de l’été 1940, David, Berthe et Lydia quittent leur domicile pour habiter 31-33 rue Le Marois dans le 16ème arrondissement à Paris. En mars 1941, vraisemblablement pour migrer aux Etats-Unis, ils effectuent une demande de justificatif de naissance auprès de L’Office des Réfugiés Russes à fournir auprès du Consulat des Etats-Unis.

Lydia est arrêtée au domicile de ses parents du 33 rue Le Marois (16ème arrondissement, Paris) lors de la rafle dite du Vélodrome d’Hiver le 16 juillet 1942 mais en est libérée le 17 juillet 1942 (raison inconnue).

David, Berthe et Lydia passent la ligne démarcation et se réfugient dans le Tarn-et-Garonne dans le village de Saint-Antonin rue de l’hôpital où ils logent chez les MAGENUS dans un appartement.

Berthe et Lydia sont arrêtées par la « Gestapo » à leur domicile le 14 juin 1943, David étant momentanément absent. Le maire de la commune, le docteur Bennet, en novembre 1944 décrit les circonstances de l’arrestation. Il précise : « Le même jour, l’appartement a été complètement pillé par la Gestapo, qui a emporté argent, valeurs, bijoux, fourrures, vêtements et linge, literie ainsi que tous les papiers de famille et de commerce. Ce qui a pu rester a fait l’objet d’un dernier prélèvement du Commissaire aux Affaires Juives, (en conséquence Monsieur BEILIN est resté sans ressources avec seulement la petite somme qu’il avait sur lui et dénué de tout vêtement. Il a échappé à la Gestapo par une absence momentanée et ensuite par le soin qu’ont pris de l’avertir [Manque des mots dans la phrase].« 

Dossier de Lydia BEILIN-LEWKOW [DAVCC 21 P 422872]

Le même jour, 8 autres personnes d’origine étrangère et de confession israélite sont arrêtées dans la commune.

Dossier de Lydia BEILIN-LEWKOW [DAVCC 21 P 422872]

Berthe et Lydia restent à Saint-Antonin du 14 au 16 juin 1943 puis sont transférées à Toulouse où elles restent jusqu’au 24 juin 1943, date de leur transfert puis internement à Drancy.

Elles sont toutes les deux déportées par le même convoi, le numéro 57 du 18 juillet 1943 vers Auschwitz-Birkenau. En l’absence d’information, elles ont été déclarées décédées 5 jours après l’arrivée du convoi soit le 23 juillet 1943, les actes de décès ayant été établis en 2011.

Un certificat d’internement sera remis à l’UJRE (Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide) de Montauban le 26 janvier 1945.

Dans les années 50, David entreprend les démarches pour l’obtention du statut de déporté politique pour sa femme et sa fille.

Eugénie décède à Vincennes le 6 août 1996.