Joseph LEVY s’est fait recenser entre le 27 septembre et le 20 octobre 1940 en tant que Juif sous le numéro 095 auprès de la sous-préfecture de Saint-Nazaire. Il exerçait la profession de marchand forain en bonneterie sur les marchés du Pouliguen et de La Turballe depuis mars 1939, profession qu’il lui sera interdite d’exercer (à compter du 1er juillet 1941, interdiction à un juif d’être voyageur de commerce, marchand ambulant, vendeur de billets de la Loterie Nationale, etc..).
Joseph LEVY est né à Ixelles (Belgique) le 06 octobre 1910 [Père : David LEVY, négociant née à Constantinople et Mère : Marie-Jeanne COLLEYE]. Il est marié avec Renée [Père : Théophile LEVY et Mère : LEBRAS Marie-Louise] née le 17 juin 1914 à Saint-Nazaire. Les grands-parents paternels de Joseph sont Juifs mais ses grands parents-maternels ne le sont pas. Il a donc moins de trois grands-parents juifs et il sera rayé de la liste de recensement le 15 avril 1942 et échappera à la déportation.
Le père de Joseph, Nissim David, de profession de courtier en bijouterie en 1927 puis brocanteur en 1927 au moment de sa demande de naturalisation, est arrivé en France le 24 août 1919, Joseph ayant alors 9 ans. Joseph a par ailleurs 4 frères et soeurs. En 1924, Nissim effectue une demande d’admission à domicile, un préalable à la naturalisation pour laquelle il dépose une demande en 1927 qui lui sera accordée. Sa naturalisation fera l’objet d’une enquête de la part de la commission de dénaturalisation en octobre 1943 qui ne donnera pas suite. Joseph est donc français par naturalisation de son père. Nissim David, le père de Joseph décède à l’âge de 46 ans à l’hôpital de Saint-Nazaire le 26 juillet 1930.
Ses deux frères résidant à Libourne ne sont pas déclarés comme juifs et de ce fait une demande d’enquête est demandée pour savoir si Joseph LEVY, lui, s’est bien déclaré.
S’il est vrai qu’il s’est bien déclaré comme tel, il ne l’est pas eu égard au statut des juifs du 03 octobre 1940 et du 02 juin 1941.
Un courrier de la sous-préfecture au préfet de Nantes du 11 janvier 1941 précise la situation de Joseph LEVY. Il sera rayé de la liste de recensement le 15 avril 1942 et échappera à la déportation.
Son épouse Renée est incarcérée à la prison Lafayette par jugement du Tribunal de guerre de Nantes du 1er septembre 1942 à quatre mois de prison du 24 août au 24 décembre 1942. elle est libérée de la prison le 16 décembre 1942. Le motif d’incarcération n’est pas précisé. le couple réside alors Villa Ker Michel à La Baule.
Il continuera d’exercer sa profession jusqu’en 1958 en presqu’île.
Contrôle de statut des Juifs [ADLA 1694W21]









