Eléments biographiques :
Irène LANGER née AMAR est née le 12 août 1908 à Salonique (Grèce). Elle est arrivée en France le 15 octobre 1930. Son mari Erwin LANGER est né 23 décembre 1900 à Vienne (Autriche) et est arrivé en France en 1922.
Ils se marient le 11 juin 1936 à Paris (10ème arrondissement).

Erwin LANGER habite 34, rue d’Aboukir à Paris dans le 2ème arrondissement au moment de son mariage puis le couple déménage au 20 rue de Grammont à Paris (2ème arrondissement). Erwin LANGER exerçait la profession de commerçant en fourrure. Il exerce chez lui avec l’aide d’une ouvrière et fait faire une partie de son travail par des entrepreneurs au dehors. Ils n’ont pas d’enfant.
En janvier 1939, il demande une autorisation pour pouvoir se rendre en Angleterre pour acheter des fourrures. Là-bas, il s’aperçoit que sa mère est gravement malade à Londres et demande le 28 mars 1939 une extension de son titre de voyage pour plusieurs séjours dans la capitale britannique. Irène le rejoint également à Londres suite à la grave maladie de sa belle-mère.
Persécutions :
Les passeports à la fois de Erwin (passeport autrichien) et d’Irène (passeport grec) ont été retenus au Consulat d’Allemagne.
A l’entrée en guerre, les ressortissants des nations belligérantes (allemands et autrichiens) sont internés dans des camps de rassemblement : Erwin est interné au camp de Meslay-du-Maine en Mayenne. Le cabinet du Ministre de l’Intérieur est interpellé par Mme SCHREIBER-CREMIEUX le 16 novembre 1939, députée radicale pour la libération d’Erwin LANGER.
Dossier de Erwin LANGER [Archives Nationales, 19940459/0062] Suzanne CREMIEUX 1929 [Agence de presse Meurisse. BNF, dép. Estampes et photographie, EI-13(2859)]
Par ailleurs, Irène LANGER, son épouse écrit une lettre au Ministère de l’Intérieur le 23 novembre 1939 pour tenter de faire libérer son mari.
La libération des internés dans les camps de rassemblement est soumis à plusieurs conditions : des attestations prouvant le lien entre la personne détenue et son attachement à la France et un engagement dans l’armée française. Irène LANGER fournit ainsi trois attestations : celle de Philippe WEISZ, celle de Alexandre DEUTSCH et celle d’Alice AMAR. Ces trois personnes se portent garants pour Erwin LANGER.
Le 08 décembre 1939, la commission de criblage chargée de la libération des détenus décide de sa libération.
Irène LANGER se rend à Pornichet le 18 mars 1940 (la soeur d’Irène, Lucie COHEN Née AMAR est modiste dans la commune et son beau-frère Georges est préparateur en pharmacie).

![Registre recensement des Etrangers [Archives Municipales Pornichet, 2I1]](https://shoahpresquile.files.wordpress.com/2019/01/2.jpg)
Elle se déclare comme juif entre le 25 septembre et le 20 octobre 1940 à la sous-préfecture de Saint-Nazaire sous le numéro 45. Sa soeur et son beau-frère se sont déclarés juste avant. Elle habite chez sa soeur Lucie 37, avenue de la Gare à PORNICHET. Erwin n’est pas présent.
![Extrait liste dactylographiée recensement 08 novembre 1940 [ADLA 1694W25]](https://shoahpresquile.files.wordpress.com/2019/01/langerirenerecensement.jpg)
Irène LANGER et son mari Erwin n’ont pas été déportés.
Dossier de Erwin LANGER [Archives Nationales, 19940459/0062]